Etude en utilisation réelle de l'efficacité de filtres moléculaires utilisés en ventilation générale - Campagne de mesures (juillet 2006 - juillet 2007)

Résumé et principaux résultats

La centrale de traitement d'air (tout air neuf) d'un immeuble de bureaux du centre ville de Lyon a été équipée de filtres moléculaires qui ont été étudiés pendant un an sur la base du suivi de leurs performances dans le temps (efficacité de filtration) et de leur impact sur la qualité de l'air intérieur. Vis-à-vis de l'ozone, les filtres moléculaires étudiés ont montré une bonne efficacité de filtration (jusqu'à 90 % en valeur initiale pour les filtres neufs) qui dépend de manière étroite de la température et de l'humidité relative de l'air. L'efficacité des filtres vis-à-vis de l'ozone a diminué d'environ 45 % après un an d'utilisation (pour une même valeur de température et humidité relative de l'air). Avec le NO2, il semble que l'efficacité de filtration soit meilleure lorsque la température diminue et l'humidité relative augmente (adsorption chimique), mais cette tendance n'apparaît pas toujours clairement. Les filtres moléculaires étudiés sont inefficaces vis-à-vis du NO que l'on retrouve par ailleurs parfois en quantité plus élevée à l'aval du filtre qu'à l'amont. Les conditions d'occurrence de ce phénomène n'ont pas été identifiées et il ne s'agit pas d'un phénomène de désorption mais d'une transformation chimique de NO2 en NO. L'utilisation des filtres moléculaires a permis une amélioration de la qualité de l'air intérieur, représentée par la diminution de la valeur du rapport de la concentration intérieure sur la concentration extérieure. Les résultats obtenus avec ce deuxième type de filtres ont confirmé ceux obtenus avec le premier type de filtres étudiés (voir NTV 2006/052)

Title :
The real life efficiency of gas phase filters used in general ventilation ? Measurements carried out between July 2006 and July 2007

Abstract :
Gas phase filters have been installed within the air handling unit of an HVAC system feeding 100 % fresh (outdoor) air to an office building. The filters efficiency for ozone (O3) and nitrogen oxides (NO2 and NO) has been measured continuously over a one year period according to time and outdoor air parameters (temperature, relative humidity). The influence of the use of this kind of filters on the indoor air quality has been assessed. The efficiency of the filters for ozone was high (up to 90 % when the filters were new) and depends on the temperature and relative humidity of air. The efficiency for ozone has decreased by 45 % after one year of use. The relation between temperature and relative humidity of air and the efficiency of the filters for NO2 appears unclear. The filters do not remove NO and sometimes the concentration is higher downstream than upstream. This is not a desorption phenomenon as NO was not arrested but a chemical transformation of NO2 to NO. The use of the gas phase filters has allowed to improve the indoor quality as the indoor /outdoor concentration ratio is lower with the use of the gas phase filters than without.
The results obtained with this second kind of filters have confirmed those obtained with the first kind of filters which have been studied previously (see NTV 2006/052).

Commissions

Filtration de l'air

Thème

Ventilation et qualité de l'air

Mots-clés

Centrales de traitement d'air, Filtration, Filtres, Filtres de ventilation générale, Qualité de l'air intérieur

Auteurs

GINESTET Alain, PUGNET Dominique