Etat des lieux et évolutions possibles des installations de VMC-gaz

Résumé et principaux résultats

La VMC-gaz repose sur le principe de coupler extraction de l'air vicié et des produits de combustion. Actuellement, elle représente une part importante du marché des chaudières du secteur de l'habitat collectif : en 2002, près de 43% des installations sur ce segment du marché correspondaient à cette solution.
Actuellement celle-ci est menacée par les évolutions réglementaires visant à diminuer les émissions de gaz à effet de serre. En effet, de par sa conception, la VMC-gaz induit une surventilation des logements conduisant à une augmentation des déperditions ainsi que l'utilisation de chaudières spécifiques dérivées de modèles de cheminée relativement peu performants.
Cette étude a pour objectif de faire une "expertise" de la VMC-gaz afin d'identifier des voies possibles d'amélioration. Cette expertise repose tout d'abord sur une analyse des textes réglementaires, en particulier de la Réglementation Thermique et de ses conséquences, et des performances des systèmes existants. Celle-ci est complétée par une étude des solutions VMC-gaz à condensation appliquées dans les années 80 qui, sur le papier, permettraient de répondre aux exigences réglementaires actuelles.
Concernant les voies d'amélioration, celles-ci portent sur : 1. Le développement d'une nouvelle bouche permettant de pallier les défauts des bouches actuelles (non certification et hystérésis à la fermeture). 2. La réduction du débit de ventilation lors du fonctionnement de la chaudière ; fixé à 4,3 fois la puissance de la chaudière (soit environ 110 m3/h pour un appareil de 26 kW), le besoin réel est de la moitié environ. 3. L'amélioration des performances des chaudières, en passant à des appareils atmosphériques de groupe II pour abaisser les seuils de débordement et ainsi réduire la ventilation en marche chaudière ou en passant à des appareils motorisés dérivés de produits de type B2.
Enfin, une rapide analyse des conditions d'apparition de condensats montre que l'amélioration des performances des chaudières risque d'augmenter les risques de corrosion des réseaux.

Commissions

Appareils à combustion, Ventilation des bâtiments résidentiels et tertiaires

Thème

Chauffage à eau chaude

Mots-clés

Chaudières, Réglementation, Ventilation

Auteurs

GONZALEZ Philippe, TISSOT Anne